Vous en avez probablement entendu parler ces derniers jours avec le dernier film du cinéaste Roman Polanski intitulé “J’accuse”, Émile Zola semble de nouveau faire parler de lui. Retour sur sa célèbre lettre ouverte, qui aura boulversé la célèbre affaire Dreyfus.
Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie dans le journal L’Aurore une lettre ouverte à l’intention du Président de la République française, Félix Faure. Pour cause, l’officier Alfred Dreyfus, de confession juive, a été, 5 ans auparavant, accusé et condamné à tort d’avoir livré des documents à l’armée allemande. A son arrivée à la tête des renseignements militaires, le lieutenant-colonel Georges Picquart enquête et en arrive rapidement à la conclusion que le coupable serait en réalité le commandant Walsin Esterhazy. L’état-major inquiété de voir ce scandale révélé, décide de limoger le lieutenant-colonel Picquart, mais se voit obligé de faire comparaître Esterhazy en conseil de guerre au vu du soutien qui augmente autour de Dreyfus. Il en sortira finalement acquitté le 11 janvier 1898. C’est cette situation et ce verdict scandaleux qui pousseront l’auteur de L’assomoir à prendre parti et à intervenir publiquement. Au cours de sa lettre publique, il s’en prendra à 10 acteurs principaux de l’affaire, dont notamment au ministre de la Guerre et au chef d’état-major de l’armée. Il s’en verra ainsi condamné à la peine maximale, en février 1898 pour les motifs qu’il énonce lui-même à la fin de son écrit, à savoir s’être mis sous le coup de la loi de la liberté de la presse en date du 29 juillet 1881.
N.R